Tout au long de l’année, lors des heures d’AP (accompagnement personnalisé), les élèves de  1 ES2 ont appris puis mis en application les méthodes d’étude en sociologie. Ils ont donc réfléchi sur les déterminants des insultes et construit 2 questionnaires pour mesurer d’une part les pratiques d’autre part les insultes subies (enquête de victimation)
Ils ont pu en conclure que les insultes reflètent bien la hiérarchie des valeurs de la société mais aussi qu’elles remplissent une fonction intégratrice. 
En effet, 74,2 % des élèves interrogé.es insultent pour rire et dans plus d’un cas sur 2, les élèves reconnaissent insulter souvent leurs ami.es et trouvent cela normal. 
Les insultes entre ami.es permettent ainsi de délimiter son groupe primaire ( groupe de taille réduite dans lequel les liens sont forts et intimes). 
Les insultes sont aussi utilisées pour rabaisser . Elles s’appuient sur les valeurs de la société, notamment familiales et visent particulièrement les mères : 53,3 % des élèves utilisent « fils de p*.. », 42,5 % « N*... ta mère » ou encore 49,2 % « Bâtard ». 
Cela s’explique par la sacralisation des mères qui sont censées rester « pures », éloignées de la sexualité. En profanant l’image de la mère, on touche donc à un interdit, à une valeur importante de manière à faire mal.
                                                                        A. Magnan , professeure de SES et les élèves de 1 ES2